Chondropathie : causes et traitements | chondropathie traitement | Dr Polle | Bois-Guillaume

Chondropathie (rotulienne, fémoro patellaire, fémoro tibiale)

Le cartilage est une structure qui protège les articulations. Il empêche le frottement des os lors des mouvements du corps humain. La chondropathie est la dégénérescence du cartilage de l’articulation du genou. Elle peut être rotulienne, fémoro-tibiale ou fémoro-patellaire. Lorsqu’elle survient, elle provoque des douleurs et des blocages du genou. Cette pathologie ne peut se résorber naturellement et il est indispensable de consulter dès l’apparition des premiers signes cliniques.

Qu’est-ce qu’une chondropathie ?

Le cartilage est le tissu protecteur des articulations. Il est situé au niveau des extrémités des os et permet les mouvements tout en évitant les frottements. 

La chondropathie rotulienne, la chondropathie fémoro-patellaire et la chondropathie fémoro-tibiale définissent une atteinte du cartilage qui se ramollit. 

La chondropathie peut être assimilée à de l’arthrose, même si ces deux affections ne sont pas totalement identiques. L’arthrose est le stade plutôt avancé de l’atteinte, alors que la chondropathie désigne les premiers stades de la pathologie. 

La chondropathie rotulienne est une dégénérescence du cartilage de la rotule.

La chondropathie fémoro-patellaire concerne l’articulation fémoro patellaire, située entre le fémur et la rotule.

La chondropathie fémoro-tibiale touche quant à elle l’articulation entre le fémur et le tibia. 

Cette maladie d’évolution lente provoque usure et destruction du cartilage de l’articulation. Elle peut se transformer en arthrose du genou, notamment en cas de chondropathie fémoro-patellaire.

 

Chondropathie : causes et facteurs de risque

La chondropathie peut résulter de plusieurs causes. L’articulation du genou est particulièrement sollicitée au quotidien. Elle supporte tout le poids du corps et permet de se mouvoir. De ce fait, elle peut aussi être malmenée.

La pratique de sports de pivot (comme le ski, le football…), mais aussi certaines professions nécessitent beaucoup de flexions de la jambe (certains métiers du BTP) et favorisent l’apparition de la chondropathie.

L’âge est aussi une cause de fragilisation des articulations, ce qui augmente les risques de développer une chondropathie.

Le surpoids et l’obésité sont des facteurs de risque de survenue d’une dégénérescence cartilagineuse, puisque le genou supporte tout le poids du corps.

D’autres causes peuvent être à l’origine d’une chondropathie, comme un traumatisme, une instabilité du genou, ou des mouvements mal réalisés lors d’activités sportives intenses.

Chondropathie : symptômes

La chondropathie peut être asymptomatique aux premiers stades de la maladie. Il est possible de ne ressentir aucune douleur. C’est souvent la douleur et la gêne dans le genou qui poussent le patient à consulter pour réaliser un diagnostic.

Les douleurs du genou ne sont jamais à prendre à la légère. Elles doivent motiver une consultation dès leur apparition.

En règle générale, dans cette pathologie, la douleur est progressive et suit l’évolution de la maladie. Elle apparaît surtout aux changements de position (de la position accroupie à debout, de la position allongée à debout), notamment dans la chondropathie fémoro-patellaire. Plus la chondropathie évolue, plus les douleurs sont fortes.

Dans la chondropathie fémoro-tibiale, la douleur se fait sentir pendant les mouvements, mais pas au repos.

Dans la chondropathie rotulienne, les douleurs sont généralement plus importantes et apparaissent plus tôt dans l’évolution de la maladie. Il peut exister une fissure du cartilage et une mise à nue de l’os.

Une gêne dans l’articulation est aussi un signe évocateur de chondropathie.

Comment prévenir la chondropathie ?

Il est possible de prévenir la survenue d’une chondropathie et de réduire les risques de blessures en pratiquant plutôt des activités physiques plus douces pour les articulations, comme le vélo ou la natation.

Chez les femmes, le port de talons hauts n’est pas conseillé, car ils fragilisent les ligaments du genou.

La pratique d’une activité physique régulière, même très douce, sans malmener le genou, réduit aussi les blessures.

Diagnostic de chondropathie

Examen clinique

La première étape du processus diagnostic consiste à consulter son médecin. Un interrogatoire complet et un examen clinique sont réalisés. La palpation du genou est utile pour localiser précisément les douleurs évoquées par le patient. La présence de bruits de frottement derrière la rotule est un signe révélateur de la maladie.

Examens d’imagerie

La seconde étape consiste à réaliser des examens complémentaires pour confirmer le diagnostic. Les plus courants sont la radiographie de la rotule et du genou et l’arthroscopie.
Ces examens de référence permettent de déterminer l’avancée de la maladie. Ils peuvent aussi être complétés par une IRM ou un scanner si besoin, afin mieux visualiser l’aspect du cartilage.