Entorse de la cheville

Il s’agit d’une pathologie qui touche les ligaments de l’articulation. Ces ligaments sont composés de plusieurs faisceaux et relient les différentes structures osseuses : le tibia, le péroné et l’astragale. Ils sont ainsi responsables de la stabilité de la cheville durant les mouvements de l’extérieur vers l’intérieur, de bas en haut, et vice versa.

Il existe 3 sortes de ligaments dans l’articulation de la cheville :

• le ligament latéral externe (ou collatéral latéral) ;
• lle ligament latéral interne (ou collatéral médial) ;
• 2 ligaments tibio-fibulaires (antérieur et postérieur).

L’entorse de la cheville (ou du pied) se caractérise par l’atteinte d’un ou de plusieurs de ces ligaments.

Dans une grande majorité des cas, la lésion concerne le ligament latéral externe qui se compose de 3 faisceaux. Bien souvent, l’entorse fait suite à un faux mouvement du pied en dedans. On peut aussi parler d’entorse de cheville externe.

La lésion des autres ligaments est aussi possible, mais plus rare.

L’entorse de cheville comprend 3 stades de gravité :

• l’entorse bénigne (dans 7 cas sur 10) avec une simple distension du ligament ;
• l’entorse modérée avec une déchirure du ligament et une rupture partielle d’un des faisceaux ;
• l’entorse grave ou sévère, avec rupture complète des faisceaux du ligament, possiblement accompagnée d’une fracture.

La cheville est très sollicitée au quotidien. Elle est donc naturellement sujette à des fragilités et des atteintes. L’entorse de cette articulation est la plus fréquente par rapport aux autres articulations du corps humain.

Elle apparaît habituellement après une sollicitation importante de l’articulation. Très souvent, il s’agit d’une torsion brutale du pied vers l’intérieur (après un choc, une chute, un entraînement sportif…). De façon plus exceptionnelle, elle résulte d’une flexion trop importante ou d’une extorsion de l’articulation du pied.

Il existe de nombreuses causes et de nombreux facteurs capables de provoquer une entorse. Les plus communs sont :

• un faux pas dans les escaliers ou sur un sol glissant ou irrégulier ;
• une chute ;
• un coup direct ;
• une tension importante de l’articulation du pied ;
• des blessures antérieures mal soignées ;
• des efforts répétés de la cheville ;
• un traumatisme lié à certains sports (ski, football) chez les sportifs de haut niveau ;
• une fragilité de l’articulation (notamment chez les personnes âgées et les enfants) ;
• le surpoids et l’obésité…

Les symptômes d’une entorse du pied dépendent des conditions du traumatisme.

Si l’entorse est bénigne, la douleur est habituellement peu forte. Le pied peut gonfler, mais l’articulation reste mobile. Cependant, les symptômes d’une distension ligamentaires persistent, contrairement à une simple foulure.

Si l’entorse est modérée ou grave, elle provoque une intense douleur. Le pied gonfle beaucoup plus (œdème) et un bleu (ecchymose) se forme. La mobilité est partiellement ou totalement entravée. Le patient peut difficilement se tenir debout sur un pied, voire pas du tout.

Les symptômes interviennent tout de suite après le traumatisme et réclament une prise en charge immédiate. Outre la prise d’un rendez-vous chez le médecin traitant, le patient à la possibilité de contacter les services d’urgence avant orientation vers un spécialiste.

Certaines habitudes et précautions permettent de limiter le risque d’entorse du pied au quotidien, comme :

• une alimentation équilibrée ;
• une activité sportive, même douce, régulière ;
• ne pas trop forcer sur la cheville ;
• respecter un temps de repos après l’effort ;
• bien soigner ses précédentes blessures.

Ces recommandations permettent non seulement de préserver les ligaments et de réduire le risque d’entorse, mais aussi de guérir plus rapidement en cas de blessure et de limiter les risques de complications (type arthrose) en cas d’entorses répétées.

Examen clinique

La consultation chez le médecin ou au service d’urgence permet de comprendre l’origine de la blessure et les symptômes ressentis par le patient. Généralement, l’examen clinique suffit à poser le diagnostic et mettre en place une stratégie thérapeutique en cas d’entorse bénigne.

Examen(s) d’imagerie

Si l’équipe médicale suspecte la présence d’une fracture associée, elle programme une radiographie. Une IRM est possible en cas de suspicion de rupture d’un ou de plusieurs ligaments. Les clichés de ces examens permettent d’affiner le diagnostic et d’envisager le traitement le plus adapté, en fonction de l’étendue de l’atteinte.