Dans quel cas faut-il réopérer une prothèse du genou ?
Si votre prothèse totale ou partielle du genou pose un problème qui ne peut pas être résolu par un traitement médical, alors votre chirurgien peut vous proposer une reprise chirurgicale. D’une manière générale, tout symptôme anormal doit vous amener à consulter votre médecin et votre chirurgien au plus vite. Plus le diagnostic d’une complication est précoce, plus son traitement sera satisfaisant.
Dans quel cas une prothèse de genou doit-elle être réopérée ?
La douleur est le maître symptôme. Des douleurs inhabituelles qui persistent ou réapparaissent après une période plus ou moins longue après la mise en place de la prothèse de genou.
Parmi les symptômes devant alerter, notons :
- Une boiterie
- Une perte d’autonomie
- Une raideur de l’articulation
- Une instabilité
- Un genou qui lâche
- Un gonflement, avec parfois un kyste à l’arrière du genou (kyste poplité)
- Les signes évoquant une infection : fièvre, rougeur de la cicatrice du genou, un écoulement au niveau du genou par une fistule, un gonflement persistant du genou…
Comment savoir s’ il faut réopérer une prothèse de genou ?
Un bilan radiographique complet est réalisé permettant de confirmer le diagnostic et de prévoir la chirurgie. Les causes du problème seront étudiées via plusieurs examens :
- Un bilan biologique
- Un scanner
- Une scintigraphie osseuse
- Un bilan dentaire
Nouvelle opération de prothèse de genou : quelle prise en charge ?
Cette intervention dure habituellement entre 1 et 2 heures et nécessite une hospitalisation d’environ 4 jours.
Elle est pratiquée sous anesthésie générale ou locorégionale, selon les recommandations du médecin anesthésiste rencontré avant l’opération, et en fonction de vos préférences et de votre état de santé général.
Le chirurgien reprend l’incision réalisée pendant la première chirurgie, ce qui évite de multiplier les incisions et donc, les cicatrices visibles. Il crée ensuite un passage à la partie interne de la rotule pour accéder à la prothèse.
Après l’ablation des implants défectueux, il nettoie tous les débris de l’usure et réalise de nouvelles recoupes en zone osseuse. Le fémur, le tibia et la rotule sont préparés pour recevoir le nouvel implant.
En fonction de l’étendue de la destruction osseuse, le chirurgien peut recourir à l’utilisation de cales métalliques fixées à la prothèse ou à une greffe osseuse afin d’assurer le bon positionnement de la prothèse. Sa bonne tenue est renforcée par un ancrage supplémentaire à l’aide de tiges d’extension dans le fémur et le tibia.
En cas d’atteinte des ligaments qui permet la stabilité de la prothèse ou de destruction osseuse importante, le chirurgien opte pour l’utilisation d’une prothèse dite charnière. La pièce fémorale et la pièce tibiale sont alors liées pour stabiliser le genou. Ceci augmente les contraintes au niveau de l’os et demande la mise en place de tiges longues au fémur et au tibia pour renforcer la bonne tenue de la prothèse dans l’os.
Chez certains patients, il faut écarter la rotule pour avoir une bonne exposition opératoire. Le praticien réalise alors une section de la tubérosité tibiale antérieure, où s’insère le tendon rotulien. La rotule est ensuite remise en place avec deux vis en fin d’opération.
Si le descellement est causé par une infection chronique, la chirurgie de reprise de prothèse devra respecter un délai d’attente d’environ 6 semaines. Durant cette période, une prothèse d’attente dite Spacer est posée pour laisser l’os cicatriser et guérir grâce aux antibiotiques.
En fin d’opération, le chirurgien met en place un pansement stérile.