Hallux valgus

L’hallux valgus se caractérise par une déformation progressive et anormale du gros orteil (hallux) qui tend à dévier vers le second orteil, entraînant alors une déformation de tout l’avant-pied.

Cette affection révèle une distension du ligament latéral interne de l’articulation métatarso-phalangienne d’apparition progressive. Toutefois, cette distension peut parfois être rapide. Le métatarsien n’est plus tenu dans sa position habituelle et dévie sur le côté interne.

On observe alors une sortie de la tête du métatarsien sur le côté interne du pied et la formation d’une bosse à cet endroit. C’est cette bosse que l’on nomme communément « oignon ».

Le gros orteil dévie vers les petits orteils, ce qui peut provoquer de graves conflits entre les orteils.

Si elle n’est pas prise en charge de manière médicale ou chirurgicale, cette affection du pied tend à s’aggraver avec la marche.

La maladie peut être asymptomatique dans ses premiers stades et passer inaperçue. Elle évolue graduellement.

La douleur est habituellement le premier symptôme provoqué par l’hallux valgus. Elle se situe au niveau de la bosse et apparaît avec le frottement de la chaussure. Des callosités peuvent se développer afin de se protéger du frottement, ce qui favorise potentiellement un gonflement et une pression sur les autres orteils.

Lorsque l’affection évolue, il devient de plus en plus compliqué de se chausser. Le recours aux chaussures et semelles orthopédiques adaptées est parfois nécessaire, et proposé par un podologue ou un médecin orthopédiste.

En raison de la mauvaise posture du patient, l’hallux valgus peut aussi entraîner une instabilité pendant la marche, des douleurs dorsales ou une sursollicitation du genou. Ces affections peuvent ensuite favoriser l’apparition d autres complications, comme les griffes d’orteil, l’arthrite, la tendinite ou la fracture de fatigue.

D’autres symptômes peuvent être associés à cette pathologie, comme une irritation du nerf dorso médial (qui provoque des troubles sensitifs à l’extrémité du gros orteil) ou une bursite (bosse rouge, enflée et douloureuse).

L’hallux valgus évolue souvent vers une aggravation de la déformation et de la symptomatologie, et vers un avant pied complexe. Ce dernier devient en effet plus fragile, avec des troubles d’appui et une sursollicitation des autres orteils.

L’hallux valgus touche principalement les femmes âgées de 40 à 60 ans. Les patientes de cette tranche d’âge représentent 90 % des cas diagnostiqués. Il peut cependant aussi se déclarer chez des personnes plus jeunes vers la vingtaine : on parle alors de forme congénitale de la maladie.

Certains facteurs sont par ailleurs susceptibles d’augmenter le risque d’apparition et d’aggravation de l’hallux valgus, comme :

• les antécédents héréditaires ;
• le port de certaines chaussures (talons hauts, chaussures trop serrées, notamment les escarpins) ;
• les patients avec des pieds dits grecs (second orteil plus long que le gros orteil) ;
• certaines pathologies.

Plusieurs types de prise en charge existent pour traiter cette maladie.

Généralement, la première approche repose sur un traitement médical pour soulager les douleurs occasionnées par la bursite aiguë à l’aide d’anti-inflammatoires et d’antalgiques.

Le port d’une orthèse peut réduire les frottements, mais n’arrêtera pas la déformation progressive de l’orteil. Il est conseillé de porter des chaussures adaptées à la morphologie de son pied.

Enfin, la chirurgie du pied est l’option de référence pour soigner l’hallux valgus. Le geste opératoire consiste à corriger la déviation du gros orteil, de soulager les symptômes et d’éviter l’évolution de la maladie vers un avant-pied complexe. Par ailleurs, la chirurgie de l’hallux valgus est habituellement conseillée en présence d’arthrose.

C’est votre chirurgien orthopédique qui évaluera avec vous lors d’une consultation la meilleure approche en fonction de votre situation personnelle.

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