Comment reconnaître et traiter une algodystrophie ?
L’algodystrophie est une pathologie du pied imprévisible. Elle est la conséquence directe d’un traumatisme antérieur. Cette maladie est particulièrement longue et handicapante. Plusieurs solutions existent pour soulager les patients touchés.
Qu’est-ce qu’une algodystrophie ?
L’algodystrophie, aussi appelée « dystrophie sympathique réflexe » ou « syndrome régional douloureux complexe (SRDC) » est une maladie rare. Elle se caractérise par une forme de douleur chronique qui affecte la plupart du temps les bras ou les jambes.
Les douleurs apparaissent suite à une fracture, un coup, une chirurgie ou une infection.
Quels sont les symptômes d’une algodystrophie ?
L’algodystrophie ou algoneurodystrophie du genou se caractérise par des douleurs et un enraidissement progressif du genou, générant une difficulté voire une impossibilité à le bouger sans douleur.
Il fait en général suite à un traumatisme (qu’il soit important ou minime : entorse, fracture, luxation…), à une intervention chirurgicale sur le genou ou encore à la pose d’un plâtre ayant entraîné l’immobilisation du genou.
Le genou se raidit alors progressivement et devient difficile à articuler. On ne parvient plus à le tendre et les douleurs rendent l’appui difficile ou même impossible. Chaud et gonflé au début, le genou va au fil du temps devenir particulièrement froid et blanchâtre.
Comment traiter une algodystrophie ?
L’objectif est de diminuer les douleurs et les réactions inflammatoires au début du processus et ensuite de limiter les séquelles liées à l’enraidissement articulaire.
- Antalgiques, myo-relaxants
- La rééducation doit être très douce. Aucun mouvement de force ne doit être effectué. La rééducation est utile pour lutter contre les raideurs et l’œdème. Les massages sont très importants. La prise en charge prolongée par un rééducateur et la surveillance organisée par le chirurgien permettent le meilleur soutien psychologique
- Le port d’orthèses dynamiques est utile contre les raideurs des petites articulations. Ces orthèses doivent être réglées de façon à ne pas être douloureuses
- Les « blocs », réalisés par les médecins anesthésistes, luttent contre la douleur et s’opposent à l’hyperactivité sympathique. C’est le même principe qu’une anesthésie endo-veineuse, mais le produit est différent. Ils sont réalisés en salle de réveil sous contrôle de l’anesthésiste
- La chirurgie est réalisée très à distance, dans des cas exceptionnels. Elle peut régler certaines séquelles (raideurs articulaires, rétraction commissurale)
En résumé, il n’existe pas de traitement spécifique ; c’est la plupart du temps l’association médicament – bloc – orthèse qui donne le meilleur résultat, à terme.
Bon à savoir
L’algodystrophie est liée à une mauvaise activité du système nerveux végétatif et à une modification des fonctions du système vasculaire. Classiquement, l’algodystrophie peut se diviser en trois phases : la phase chaude, la phase froide et la phase chronique.
- La phase chaude correspond à une phase dite « inflammatoire ». Cette phase est liée au fait que les vaisseaux n’arrivent plus à se contracter normalement, ils restent dilatés plus longtemps, ce qui engendre une inflammation. On retrouve alors une douleur articulaire et des signes vasomoteurs et inflammatoires
- Dans la phase froide, l’articulation se refroidit et l’articulation tend à se raidir
- Quand les signes s’installent dans la durée, on parle de phase chronique