Comment reconnaître et traiter une rupture du tendon d’Achille ?
Le tendon d’Achille est situé dans le prolongement du muscle du mollet. Il le relie au calcanéum, os du talon. Quand le muscle se contracte, il se raccourcit et le tendon exerce donc une traction sur le talon qui se soulève. Les tendons sont formés de tissus conjonctifs fibreux. Or, ces fibres peuvent se rompre, sous l’effet de de sollicitations répétées ou d’un mouvement trop brusque. Lorsque cela se produit, il faut être en capacité d’agir vite pour favoriser une récupération totale.
Qu’est-ce qu’une rupture du tendon d’Achille ?
Une rupture du tendon d’Achille est une perte de continuité tendineuse. Les extrémités tendineuses peuvent être plus ou moins rétractées. Lorsque la rupture est vue précocement il s’agit d’une rupture aiguë. Si la rupture s’est produite il y a plus 6 mois, c’est une rupture chronique. Cette rupture, toujours douloureuse, accompagnée de la formation d’un hématome, est plus ou moins grave. Le tendon peut n’être que partiellement touché, lorsque certaines fibres seulement ont été déchirées. Mais la rupture peut aussi être totale.
Quoi qu’il en soit, la rupture du tendon d’Achille est toujours handicapante. Il devient impossible de mettre la cheville en extension, mouvement indispensable à une marche normale. En cas de rupture partielle, une période d’immobilisation peut parfois s’avérer suffisante pour traiter le traumatisme. Le tendon restera cependant fragilisé, avec des risques aggravés de traumatismes futurs.
Ainsi, si une intervention chirurgicale est indispensable en cas de rupture totale, il est aussi très souvent nécessaire d’y avoir recours dans les cas de lésions partielles.
La prise en charge thérapeutique est différente en fonction du délai de la rupture, dans les ruptures chroniques le tendon d’Achille peut être de très mauvaise qualité.
Comment reconnaître une rupture du tendon d’Achille ?
Lors de la rupture du tendon d’Achille, la marche est quasi impossible puis elle peut devenir difficile et plus ou moins douloureuse.
Sur une rupture, l’examen clinique avec signe de Thompson positif est en principe suffisant : la pression transversale exercée sur le mollet ne déclenche plus de flexion plantaire sur la cheville. Inversement, l’absence de signe de Thompson positif ne permet pas d’exclure une rupture tendineuse, car le patient peut parfois effectuer une flexion plantaire active, sans résistance, grâce au plantaire grêle.
L’examen clinique est en règle générale suffisant seul ! L’imagerie médicale (échographie ou IRM) permet alors d’affiner en cas de doute.
Comment traiter une rupture du tendon d’Achille ?
Le traitement de la rupture du tendon d’Achille diffère selon la rapidité du diagnostic et de la prise en charge ainsi que le type de lésion.
Le traitement orthopédique ou chirurgical sera proposé en fonction des spécificités de chaque rupture ainsi que du profil du patient.