Pourquoi ma prothèse du genou me fait mal ?
La prothèse de genou est une intervention chirurgicale visant à remplacer le ou les articulations malades ou endommagées du genou par une articulation artificielle. Cette intervention est réalisée lorsque les articulations du genou sont gravement endommagées par de l’arthrose, une fracture. La prothèse du genou peut être totale ou partielle. Ce sont des pièces artificielles qui visent à remplacer l’articulation usée, pour soulager la douleur et permettre au patient de retrouver la meilleure mobilité possible.
Dans quel cas se faire poser une prothèse au genou ?
Que ce soit pour une prothèse unicompartimentale ou totale du genou, l’intervention est envisagée dans des cas bien précis.
Les pathologies amenant à la pose d’une prothèse du genou
- L’arthrose du genou, ou gonarthrose, est la pathologie principale conduisant à une intervention et à la pose d’une prothèse. Elle peut être symptomatique, idiopathique (de cause inconnue), ou secondaire après un traumatisme du genou.
- La méniscectomie, qui consiste en l’ablation d’une partie lésée du ménisque. L’intervention effectuée par un chirurgien orthopédiste est faite par arthroscopie.
L’échec du traitement médical
Le patient auquel la pose d’une prothèse du genou est proposée est en situation d’échec de traitement médical. Cela suppose que celui-ci avait été bien conduit et adapté au patient, et que toutes les voies possibles ont été explorées sans succès (antalgiques, anti-inflammatoires, infiltrations et visco-supplémentation).
Quelles sont les complications possibles suite à une pose de prothèse au genou ?
La pose d’une prothèse du genou permet au patient de retrouver une fonctionnalité normale de ses genoux pendant en moyenne une dizaine d’années.
La pose d’une prothèse de genou n’est pas une opération anodine. Il s’agit d’une intervention qui se réalise sous anesthésie générale ou rachianesthésie, c’est-à-dire une anesthésie partielle.
Cependant, il peut arriver que des complications surviennent à la suite de l’opération du genou et de la pose d’une prothèse. Parmi ces nombreuses complications, on retrouve l’anémie du patient, mais aussi un hématome, qui se résorbe seul et de façon spontanée.
L’infection est une complication plus rare car l’opération se déroule de façon entièrement stérile. En effet, elle est menée avec beaucoup de précautions et de ce fait, le cas d’infection reste minime même si cette complication n’est pas à écarter. Elle peut tout autant se manifester à la suite immédiate de l’opération comme elle peut se déclencher des années plus tard, mais il faut savoir que dès l’instant où l’infection se déclenche, quelques semaines après l’intervention, cela nécessite le remplacement de la prothèse ou un nettoyage.
En cas d’infection, un lavage de l’articulation est préconisé mais si aucun changement ne se fait observer, une nouvelle intervention doit être faite afin de changer la prothèse. Aussi, du fait de cette opération, le patient peut développer une phlébite, ce qui peut être évité à l’aide d’anticoagulants.
Des cas de fracture et de luxation peuvent également être observés à la suite de cette opération et justifient, tout comme des lésions des ligaments, l’hématome et l’infection, d’un besoin de ré-opération.
De manière générale, les complications de l’opération de la prothèse du genou peuvent survenir à cause de l’anesthésie mais également à cause d’accidents corporels du patient comme la phlébite ou l’embolie pulmonaire.
La rupture d’implant ou le rejet de la prothèse font partie des complications de l’opération de la prothèse du genou et peuvent conduire à une nouvelle intervention urgente.
Dans des cas un peu moins fréquents, le patient peut déclarer une allergie aux métaux qui composent la prothèse. Ceci nécessite bien entendu une nouvelle intervention.
Il peut exister aussi certains cas qui nécessitent une nouvelle intervention sans pour autant engendrer le remplacement de la prothèse comme par exemple la rupture du tendon patellaire ou le fait que la rotule ne coulisse pas bien dans le composant fémoral.
Dans quel cas la prothèse de genou peut créer des douleurs ?
Après une prothèse totale du genou, beaucoup de patients sont insatisfaits du résultat en ressentant encore de la douleur. Selon les statistiques, cela touche environ ¼ de la totalité des malades. Ils veulent à nouveau faire leurs activités quotidiennes et reprendre le sport avec une articulation du genou indolore qui fonctionne correctement et qui est à la fois stable et mobile, mais ce n’est pas toujours le cas. Pourtant, l’objectif d’une prothèse totale est de délivrer le patient d’un genou douloureux et de lui permettre de marcher à nouveau.La pose d’une prothèse totale du genou demande une surveillance via un contrôle avec radiographie, cela permet de s’assurer qu’il n’y a pas de signe d’usure parce que si c’est le cas, il y aura un descellement et des pertes osseuses nécessitant une nouvelle opération. cliniquement, le tableau des troubles est complexe et différent suivant les patients. Ainsi, la clarification diagnostique est difficile et doit être faite par un orthopédiste spécialisé dans l’implantation d’une prothèse de genou. C’est après l’identification des causes du problème que le médecin présente une perspective d’une amélioration indépendamment du choix ultérieur d’une thérapie conservatrice ou opératoire.
Prothèse de genou : comment réagir en cas de douleur ?
Au cas où la douleur persiste depuis une longue période, un an après l’opération, il faut demander un avis auprès d’un orthopédiste spécialisé en prothèse totale du genou. S’il y a un signe d’infection, la consultation se fera dans l’immédiat. Mais quoi qu’il en soit, la réadaptation est essentielle après la pose d’une prothèse totale puisque la biomécanique et la proprioception du genou seront complètement différentes avec ce type de chirurgie. D’ailleurs, l’implantation de cette prothèse n’est conseillée qu’en dernier recours en cas d’une arthrose de genou avancée avec des risques de douleurs aigües et une importante déformation du genou.