Peignage du tendon d’Achille +PRP

Le tendon d’Achille relie le bas du mollet au talon. C’est notamment grâce à lui que le patient peut soulever son pied pour marcher ou courir, et se tenir sur la pointe des pieds.

La rupture du tendon d’Achille peut apparaître après une tendinite ou résulter d’une dégénérescence des fibres du tendon en raison d’un surpoids ou de la déshydratation. Cette pathologie touche particulièrement les sportifs. Les hommes autour de la quarantaine sont aussi plus souvent touchés.

La rupture du tendon d’Achille entraîne une douleur très intense dans le talon jusque dans le mollet, compliquant tout mouvement. On observe aussi un gonflement du mollet. La marche reste possible même si le patient souffre, ce qui induit souvent en erreur, car l’on a tendance à confondre cette pathologie avec une simple tendinite. Mais en cas de rupture du tendon, le patient est dans l’impossibilité complète de se tenir sur la pointe des pieds.

Cette pathologie peut être très invalidante et complique les déplacements du patient qui en souffre. Une immobilisation de la cheville n’est pas toujours suffisante pour réparer le tendon abîmé.

Dans ces conditions, une intervention chirurgicale peut être proposée. Plus l’intervention se déroule rapidement, plus les chances de retrouver toutes les fonctions de la cheville en réduisant les risques de récidive sont élevées.

Le type de réparation dépend de la zone précise de la rupture. En cas de rupture vers le mollet, entre le muscle et le tendon, le traitement peut consister à plâtrer la région pour environ deux mois. Cette région a en effet la capacité de cicatriser spontanément.

En revanche, en présence d’une rupture du tendon au niveau de la cheville, il faut procéder à une réparation chirurgicale.

Des injections de PRP (Plasma Riche en Plaquettes) peuvent aussi être réalisées au niveau des tendons lésés ou de lésions musculaires. Cette méthode innovante permet aux tissus de guérir et de soulager la douleur. Elle peut être associée à la chirurgie pour des résultats optimaux.

Ce geste chirurgical est habituellement pratiqué en cas d’échec de traitements non chirurgicaux comme l’immobilisation, les ondes de choc, la rééducation par séances de kinésithérapie, ou le port de semelles orthopédiques.

La chirurgie de peignage du tendon d’Achille permet de réparer le tendon rompu. Cette intervention dure environ 1 heure et se déroule sous anesthésie locorégionale ou générale, selon les recommandations du médecin anesthésiste consulté par le patient avant l’opération.

Pendant l’opération, le chirurgien incise dans le tendon sur environ 8 cm de manière à le diviser en 4 bandelettes de taille équivalente, d’où le terme de « peignage ». Le spécialiste doit séparer les fibres sans les abîmer avant de les réorienter dans l’inflammation pour stimuler la cicatrisation du tendon d’Achille

Après la chirurgie, le patient devra porter une botte de décharge durant 4 à 6 semaines, période pendant laquelle le patient ne pourra pas prendre appui sur son pied. L’immobilisation permet de favoriser la cicatrisation tout en protégeant la zone opérée.

Des anticoagulants sont prescrits pour réduire les risques de phlébite.

La rééducation auprès d’un kinésithérapeute débute après le retrait du plâtre.

La conduite automobile peut reprendre environ une semaine après le retrait du plâtre.

Concernant le travail, la date de reprise peut varier selon l’activité exercée. Une activité sédentaire peut être reprise en moyenne 45 jours après l’intervention. En revanche, un travail plus physique devra attendre environ 3 mois avant d’être repris.

La reprise des activités physiques se fait en douceur : dès le 4e mois pour les sports doux, dès le 6e mois pour les sports plus intenses comme la course à pied ou l’athlétisme.

Le peignage du tendon d’Achille implique un temps de cicatrisation significatif. Une bonne convalescence favorise l’efficacité de la chirurgie, si les consignes sont bien respectées.

L’opération du tendon d’Achille permet de récupérer ses fonctions motrices et la disparition des douleurs induites par la rupture du tendon. Cette chirurgie est très appréciée du fait de la stimulation qu’elle apporte pour la cicatrisation.

Si la cicatrisation est bonne, la marche normale peut reprendre, sans douleur, dans les six mois postopératoires.

Le résultat final peut généralement être pleinement observé après 6 mois.

C’est une intervention chirurgicale qui apporte de très bons résultats pour la plupart des patients qui en bénéficient, avec 90 % de satisfaction.

Toute intervention chirurgicale comporte des risques de complications, liées à l’anesthésie ou au geste.

Les risques, rares, inhérents à cette chirurgie de la cheville sont :

• l’apparition d’un hématome, naturellement résorbable, mais pouvant dans de rares cas nécessiter une évacuation ;
• une infection profonde, exceptionnelle, nécessitant la prise prolongée d’antibiotiques et une éventuelle reprise chirurgicale ;
• une algodystrophie, inflammation rare et plutôt douloureuse ;
• des adhérences cicatricielles traitées par séances de kinésithérapie.

Cette liste de complications est non exhaustive et peut varier d’un patient à l’autre. Votre chirurgien vous donnera toutes les informations nécessaires et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous les inconvénients et les risques de cette opération de la cheville.