Traitement d’une ostéochondrite de la cheville
L’ostéochondrite est une pathologie ostéocartilagineuse qui touche l’os et le cartilage dans l’articulation de la cheville.
Cette maladie provoque des blocages et des douleurs dans la vie quotidienne du patient. C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de consulter rapidement dès l’apparition des premiers symptômes pour envisager un traitement adapté.
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Qu’est-ce qu’une ostéochondrite de la cheville ?
L’ostéochondrite est aussi connue sous les noms d’ostéochondrose ou LODA (Lésion Ostéochondrale du Dôme Astragalien). Elle désigne toutes formes d’atteinte au niveau des os et du cartilage.
De nombreuses causes et facteurs de risque peuvent être responsables d’une ostéochondrite, parmi lesquels : des mouvements trop intenses, des efforts répétés ou encore une activité physique trop brusque.
Après la survenue de microtraumatismes qui provoquent des désordres dans la structure osseuse, l’os finit par se déformer pour s’adapter aux charges incessantes. Une partie du cartilage peut par ailleurs se détacher avec l’usure de l’articulation.
Les conséquences sur la cheville du patient sont nombreuses et peuvent comprendre un décalage du pied vers l’intérieur de l’articulation (aggravant l’usure du cartilage), des blocages, des douleurs…
Cette usure peut entraîner des conséquences à long terme, notamment une arthrose de la cheville.
Cette maladie peut passer inaperçue pendant de longues années avant de provoquer les premiers symptômes, qui se manifestent d’abord par des douleurs intenses.
Plusieurs solutions peuvent résoudre le problème : la prise d’antalgiques et d’anti-inflammatoires, une perte de poids en cas d’obésité, une pose d’orthèses plantaires, ou encore une immobilisation de l’articulation.
Lorsque les traitements médicaux et orthopédiques atteignent leurs limites, une intervention chirurgicale peut être envisagée pour aider le patient à retrouver du confort dans la vie quotidienne et ses activités habituelles.
Modalités du traitement de l’ostéochondrite de la cheville par le Dr Polle à Bois-Guillaume
Deux techniques chirurgicales sont possibles pour traiter l’ostéochondrite.
Le curetage arthroscopique par arthroscopie
Il s’agit de la technique la plus fréquemment utilisée. Cette intervention mini-invasive consiste à réaliser deux incisions de quelques millimètres dans lesquelles le chirurgien fait passer un arthroscope (caméra) et des petits outils pour réparer l’articulation. Le praticien nettoie l’intérieur de l’articulation et rabote les becs osseux présents. Il inspecte l’articulation de manière minutieuse pour contrôler le bon état des ligaments et du cartilage.
La technique Mosaixplasty
Cette méthode est moins utilisée. Elle consiste à réaliser une greffe autologue ostéocartilagineuse, à partir d’un greffon prélevé directement sur le genou du patient, dans l’articulation de la cheville.
L’intervention est pratiquée sous anesthésie locorégionale ou générale, en fonction de l’état de santé général du patient. Elle peut être réalisée en ambulatoire, ou nécessiter une courte hospitalisation de 48 heures selon les patients et le type de chirurgie retenue.
Après l’intervention
Le patient peut se lever dès le lendemain de l’opération grâce à des cannes ou des béquilles.
Le patient devra porter une botte de décharge durant 4 à 6 semaines pour maintenir la cheville et protéger l’articulation.
Après le retrait de l’attelle, le patient peut marcher, mais sans appuyer sur son pied (pendant une vingtaine de jours).
La rééducation commence habituellement entre 5 et 10 jours après la chirurgie. Il faudra compter une dizaine de séances en moyenne pour que le patient puisse retrouver les fonctions de son articulation sans douleur.
La reprise du sport et du travail se fait progressivement selon les recommandations du médecin. Elles peuvent intervenir environ trois semaines après la chirurgie.
Un suivi régulier avec des radiographies de contrôle est programmé pour s’assurer du bon état de l’articulation opérée.
Résultats après le traitement d’une ostéochondrite de la cheville
La chirurgie a pour objectif de stimuler la repousse du cartilage et réduire voire éradiquer les douleurs. Une reprise de l’activité sportive rapide est possible chez 80 % des patients opérés, même chez les sportifs de haut niveau. Dans tous les cas, cette intervention améliore grandement la vie du patient.
Risques et complications possibles
Comme pour tout geste chirurgical, l’arthroscopie comporte quelques risques, rares, de complications.
Il peut s’agir :
- d’un hématome, naturellement résolutif, mais pouvant parfois nécessiter une évacuation ;
- de raideurs dans l’articulation ;
- d’infections de la cheville ou de zones plus à distance (infection dentaire…) nécessitant une nouvelle chirurgie ou un traitement local ;
- d’un retard de cicatrisation ;
- d’une dégradation continue du cartilage malgré la chirurgie réparatrice ;
- d’une phlébite, malgré le traitement anticoagulant mis en place ;
- d’une algodystrophie…
Cette liste de complications est non exhaustive et peut varier d’un patient à l’autre. Votre chirurgien vous donnera toutes les informations nécessaires et se tiendra à votre disposition pour évoquer avec vous les inconvénients et les risques de cette opération de la cheville.