Ostéochondrite du talus
L’ostéochondrite du talus est une pathologie qui impacte de plus en plus fréquemment le pied, notamment chez le sportif. Elle est souvent causée par un traumatisme direct ou indirect de la cheville. Le diagnostic précoce est nécessaire pour prendre en charge rapidement cette affection avec un traitement médical ou chirurgical, selon le degré de sévérité de l’atteinte.
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Qu’est-ce qu’une ostéochondrite du talus ?
Le talus est un os court qui se situe au niveau central de l’articulation de la cheville, entre le tibia, le calcaneus et l’os naviculaire. On le connaît également sous le nom d’astragale. Il joue un rôle très important au sein de l’articulation puisqu’il permet de répartir les forces entre la jambe et le pied. Il est donc sujet à d’importantes contraintes lors de la marche ou du sport.
L’ostéochondrite correspond à un fragment cartilagineux (et de l’os situé dessous) qui se détache, le plus souvent au niveau du dôme du talus (la partie supérieure), et qui peut migrer dans une autre zone de l’articulation.
Ostéochondrite du talus : causes
Les causes d’une ostéochondrite du talus peuvent être d’origine traumatique ou pathologique. Bien souvent, il s’agit d’un traumatisme qui fait basculer le talus en créant un conflit avec l’os du tibia. La pratique sportive intense, notamment lorsqu’elle implique des mouvements répétés d’impulsion, peut favoriser l’apparition de cette pathologie.
Certaines autres affections du pied, comme un pied plat ou creux, et l’instabilité de la cheville, peuvent aussi constituer un terrain propice à la survenue d’une ostéochondrite du talus.
Une autre cause plus rare peut être une nécrose osseuse d’origine vasculaire.
L’ostéochondrite peut être très invalidante au quotidien et entraîner des complications lorsqu’elle n’est pas correctement prise en charge.
Quels sont les symptômes d’une ostéochondrite de la cheville chez l’adulte ?
La douleur, notamment à la palpation et à l’effort, est le principal symptôme qui caractérise une ostéochondrite de la cheville. Au repos, elle est moins présente, voire disparaît totalement. Le patient connaît des difficultés à la marche ou à la station debout prolongée.
D’autres signes cliniques peuvent être associés à la douleur, comme un œdème de la cheville (gonflement), un enraidissement de l’articulation, des difficultés à se déplacer, une sensation d’instabilité de la cheville voire une perte d’équilibre.
Ostéochondrite du talus : diagnostic
Examen clinique
La consultation avec examen clinique constitue la première étape du diagnostic. Le spécialiste examine la cheville pour repérer les éventuelles douleurs au toucher à la partie centrale du dôme du talus.
Examens d’imagerie médicale
Pour compléter ce premier examen et poser le diagnostic de manière formelle, des examens d’imagerie médicale peuvent s’avérer nécessaires, comme la radiographie de la cheville standard, l’IRM de la cheville et l’arthroscanner. Ils permettent de visualiser l’œdème intraosseux, la stabilité du fragment ostéochondral et estimer le risque de blocage et de migration du fragment.
Quel traitement pour une ostéochondrite du talus ?
Traitement médical
Le traitement médical est la première option envisagée pour traiter une ostéochondrite du talus. Il peut comprendre une réduction ou un arrêt de l’activité physique, le port de semelles orthopédiques adaptées, et même des infiltrations de corticoïdes dans l’articulation.
Traitement chirurgical
Si le traitement médical ne soulage pas les douleurs, il est possible d’envisager un geste chirurgical.
Il peut impliquer différentes techniques en fonction des caractéristiques de la pathologie, de l’état de santé général du patient et des préférences du chirurgien orthopédique :
- Curetage par arthroscopie ou « à ciel ouvert » : la lésion nécrotique est retirée pour assainir le tissu osseux et lui permettre de cicatriser. La partie cartilagineuse endommagée est remplacée par un tissu cicatriciel pour soulager les douleurs.
- Mosaicplastie : le geste consiste à réaliser une greffe ostéocartilagineuse grâce à un greffon prélevé au niveau du genou. Il est plutôt envisagé en cas de lésion très importante et implique une immobilisation de 6 semaines.