Rupture du tendon d’achille

Le tendon d’Achille est épais et résistant mais sa rupture reste fréquente. Peu vascularisé, sa régénération en cas de lésion est délicate.

Certaines situations peuvent déclencher cette rupture. Les filaments du tendon vont se rompre. Il s’agit d’une perte de la continuité du tendon qui peut être totale ou partielle et concerner ses différentes parties anatomiques. Le lien entre les muscles de l’arrière de la jambe et le talon sera donc altéré. Cette rupture va rendre la propulsion vers l’avant plus difficile. La marche devient gênante et douloureuse, le patient ne se déplace plus comme d’habitude.

La rupture du tendon d’Achille peut survenir sur un tendon pathologique ou sur un tendon sain. Elle touche le plus souvent les athlètes, surtout pendant des activités sportives intenses comme le football, le handball ou la course à pied. La rupture du tendon d’Achille est souvent observée chez les sujets d’habitude sédentaires et qui progressent très rapidement dans une activité sportive.

L’absence d’échauffement physique avant la pratique d’une activité sportive intense favorise également la rupture du tendon d’Achille.

Un tendon d’Achille pathologique ou malade constitue un facteur de risque de traumatisme. En effet, les tendinopathies fragilisent sa force et l’exposent plus facilement aux blessures. Le vieillissement physiologique du tendon et sa nature peu vascularisée participent à son affaiblissement.

Des troubles hormonaux ou métaboliques (tels qu’une surcharge pondérale ou une déshydratation) contribuent à l’épuisement du tendon. Certains métiers qui impliquent le port régulier de charges lourdes constituent aussi un risque.

La rupture du tendon d’Achille peut causer une vive et brutale douleur au niveau de l’articulation de la cheville. Pendant la blessure, le patient peut entendre le bruit d’un claquage. Un gonflement du mollet ainsi qu’une tuméfaction sont possibles.

Le patient se plaint d’une perte de la force du pied. Si la marche reste possible malgré une certaine gêne, il est par contre impossible de se mettre sur la pointe des pieds.

Une activité physique régulière lutte contre le vieillissement prématuré du tendon. Les étirements et échauffements avant tout exercice sportif permettent de protéger le tendon d’Achille. Il existe également des protections spécifiques pour les pieds auxquelles les athlètes peuvent faire appel.

Le diagnostic d’une rupture du tendon d’Achille repose sur l’examen clinique et l’imagerie médicale.

À l’examen, le patient est incapable de se tenir sur la pointe des pieds. À la palpation, un creux ou une discontinuité peuvent être retrouvés sur le trajet du tendon. La manipulation de la partie inférieure du mollet ne déclenche pas de mouvement au niveau de l’articulation de la cheville. D’autres tests plus spécifiques permettent de différencier une rupture partielle d’une rupture totale.

Une échographie ou une Imagerie par résonance magnétique (IRM) permettent facilement de faire le diagnostic de la rupture d’un tendon d’Achille.

Le traitement de la rupture du tendon d’Achille diffère selon la rapidité du diagnostic et de la prise en charge ainsi que le type de lésion.

Le traitement orthopédique ou chirurgical sera proposé en fonction des spécificités de chaque rupture ainsi que du profil du patient.