Syndrome du canal tarsien
Le syndrome du canal tarsien, aussi connu sous le nom de syndrome du tunnel tarsien, est une maladie du pied et de la cheville qui se traduit par une compression ou une lésion du nerf tibial. Plusieurs options thérapeutiques permettent de prendre en charge cette affection plutôt rare.
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Qu’est-ce que le syndrome du canal tarsien ?
Il s’agit d’une pathologie du pied douloureuse qui correspond à une compression du nerf tibial postérieur. Celui-ci relie l’arrière du mollet au talon et à la plante des pieds en passant à travers un canal fibreux : le canal tarsien.
Dans certains cas, les tissus qui entourent le canal tarsien s’enflamment, provoquant gonflement et compression du nerf. C’est ce qui entraîne les douleurs et d’autres signes cliniques du syndrome du canal tarsien.
Cette pathologie très douloureuse résulte habituellement d’une maladie systémique ou d’un traumatisme au niveau du pied ou de la cheville.
Quels sont les symptômes du canal tarsien ?
Les douleurs représentent le symptôme majeur de cette pathologie.
Elles se produisent essentiellement pendant certains mouvements de la vie quotidienne, comme la marche, la montée et la descente d’escaliers ou encore la conduite automobile. Elles se situent au niveau de la face interne de la cheville et peuvent irradier le talon ou les orteils.
Les douleurs peuvent s’accompagner de picotements, de fourmillements ou d’une sensation de brûlure. Dans certains cas, une perte de la sensibilité du pied au toucher peut apparaître : on parle alors d’hypoesthésie de contact.
Le repos permet de soulager les symptômes lorsque la maladie est à un stade précoce. En revanche, si elle n’est pas prise en charge correctement, on observe une majoration des douleurs. C’est pourquoi il est important de consulter votre médecin dès l’apparition des premiers signes cliniques.
Qui est concerné par le syndrome du canal tarsien ?
Cette pathologie du pied est relativement rare et touche majoritairement les femmes. Toutefois, la prévalence et l’incidence sont encore mal connues.
Chez près d’un quart des patients diagnostiqués, nous ne disposons pas d’origine connue de la maladie (on parle de syndrome idiopathique). Toutefois, on sait que certains facteurs sont susceptibles d’augmenter les risques de compression du nerf tibial et donc, d’apparition du syndrome du canal tarsien :
- le pied plat ;
- un épaississement du nerf après un traumatisme (comme une fracture) ;
- une inflammation associée à l’arthrose ; la polyarthrite rhumatoïde ou la goutte
- une tumeur locale ;
- une mauvaise posture du pied (rotation interne trop importante de la cheville, pied mal positionné) ;
- une inflammation des tensions internes de la cheville ;
- un gonflement de la cheville causé par une insuffisance rénale, une insuffisance cardiaque ou une hypothyroïdie ;
- une ténosynovite (tendinite liée à une inflammation de la gaine tendineuse) ;
- une pronation trop marquée lors de la foulée ;
- le port de chaussures mal adaptées.
Comment soigner le syndrome du canal tarsien ?
L’origine du syndrome du canal tarsien permet de déterminer la prise en charge thérapeutique à adopter.
S’il est la conséquence d’une pathologie systémique (goutte, polyarthrite rhumatoïde…), un traitement au long court est souvent envisagé.
Dans certains cas, le port de semelles orthopédiques ou chaussures adaptées est recommandé pour corriger les troubles de la posture.
Le traitement médical avec anti-inflammatoires non stéroïdiens est conseillé pour soulager les douleurs.
Votre médecin peut aussi recommander des infiltrations de corticoïdes.
L’option d’une chirurgie du pied est possible sous certaines conditions. Elle intervient généralement en dernier recours, après échec du traitement médical après environ 6 mois de prise.
Si les douleurs persistent malgré les différentes solutions proposées, ou si la cause de la maladie doit être traitée par chirurgie, alors le geste chirurgical est envisagé.